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Kinshasa : le métier de bouquiniste moins rentable

Les conditions sociales difficiles que traverse la République démocratique du Congo, ont inspiré aux Congolais en général et les Kinois en particulier, plus d'ingéniosité pour se prendre en charge. Des métiers de toutes sortes sont exercés. La vente de livres sur la voie publique est une activité qui nourrit bien son homme à Kinshasa.

 

Charly Woto, un jeune homme qui exerce le métier de bouquiniste sur l'avenue Plateau, à Gombe, sur le tronçon compris entre les avenues Colonel Ebeya et Tombalbaye, parle de ce métier.

Vendeur depuis cinq ans, il déclare que ce commerce est jugé illicite par l'Etat congolais mais persiste dans plusieurs quartiers de Kinshasa.

Charly Woto explique qu'il exerce cette activité à la suite d'un long chômage. Grâce à cette activité, il a payé des études supérieures à l'Université de Kinshasa (Unikin).

Evoquant les réalités du métier de bouquiniste, il note : « Nous nous procurons d'anciens ouvrages des bibliothèques, ceux que les préposés estiment qu'ils ne sont plus consultés. Parfois, nous en obtenons par le biais des fournisseurs de librairies. Rarement, mais il y a aussi des ouvrages qui proviennent de collections personnelles ».

Malgré cette diversité de sources d'acquisition, Woto déplore le fait qu'il réalise un très mauvais chiffre d'affaires alors qu'il propose des ouvrages à un prix très abordable. Selon lui, le Congolais préfère s'acheter autre chose qu'un livre, oubliant que l'esprit se nourrit en étudiant comme les vieux Romains.

Alex Bukasa

Dernière modification le vendredi, 14 décembre 2012 00:45
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