Les Congolais qui lisent sont rares. C'est par manque de bibliothèques publiques que les gens n'ont pas cultivé l'habitude de lecture.
Dans la vie courante, de plus en plus des enfants ressentent l'envie de lire, même pendant leurs temps libres, pour enrichir leur formation.
Il leur faut donc des livres adaptés à leurs niveaux respectifs. Face à ce besoin réel, la création des bibliothèques scolaires dans nos écoles est une préoccupation. Le directeur du complexe scolaire Anunga de Matete, Michel Mbulu-Mbulu s'est exprimé en ces termes, hier jeudi, au cours d'un face à la presse. C'était sur le thème : « La situation de la bibliothèque scolaire en RD Congo ».
Plusieurs élèves à l'EP 11 (filles) de Ngiri-Ngiri sont, depuis trois jours, chassés des salles de classe jusqu'à nouvel ordre pour n'avoir pas payé les frais de fournitures scolaires fixés à 8.500 francs congolais, a constaté l'Agence congolaise de presse (ACP).
Quelques parents de ces élèves approchés par l'ACP ont désapprouvé cette attitude de la direction de cette école frisant la cupidité, indiquant que cette mesure n'intervient que deux jours seulement après la rentrée effective des classes. Ils ont fustigé cette pratique qui, selon leurs propos, ne cadre pas avec l'esprit du contenu des messages de l'archevêque de Kinshasa et du ministre de l'Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) qui, selon eux, placent la rentrée scolaire 2009-2010 sous le signe d'une grande année pédagogique.
Il n'est pas facile, en tant que responsable d'une école d'enfants démunis, d'avoir pour principal interlocuteur un comité des parents sommairement conscient de son rôle d'accompagnement. Ce témoignage relève du superviseur de l'école gratuite Luzala, M. David Makinsasa. C'était à l'occasion des préparatifs de la première rencontre avec le comité des parents prévue pour le début de la semaine en cours. Le superviseur s'est félicité tant de la mobilisation des invités que de leur intérêt à approfondir les grandes lignes prévues à l'ordre du jour.
Des élèves démunies de l'Ecole primaire, Ep11 Ngiri Ngiri ont reçu, la semaine dernière, une assistance financière pour fournitures scolaires. Cette marque de générosité relève de Mme Ducharme Marie-José, en sa qualité de présidente de l'association dénommée "VOIR PLUS LOIN" établie en Suisse. En Afrique, le Bénin et le Togo figurent parmi les pays ayant déjà expérimenté la charité de cette association.
La lecture est devenue actuellement un luxe que peu de kinois s'attribuent. Il suffit de sillonner les bibliothèques, les Archives nationales et autres endroits pour s'en convaincre. Rares sont ceux qui consacrent leur temps à la lecture hormis les finalistes désireux d'effectuer des recherches scientifiques.
En effet, la lecture tend à ne devenir que l'apanage des élèves et étudiants en classes terminales. De plus en plus d'apprenants fréquentent les bibliothèques pour étoffer leur travail de fin cycle. Cette lecture contraignante ne dure que l'espace d'une année académique ou scolaire. Pourtant, la lecture apporte une ouverture dans le monde qui nous entoure, décomplexe et forge la culture générale.
Tous les matins dès 9 heures, des groupes d'élèves en divagation sont perceptibles dans les rues de Kinshasa. Ce sont des élèves non en règle des frais scolaires, et qui sont renvoyés à la maison sans ménagement.
L'après-midi, c'est à partir de 13heures 30 minutes, soit une heure et demie après le début de la deuxième vacation. Chaque année scolaire présente ses « spectacles » d'élèves litigieux, qui sont en vadrouille, faute de retourner instamment à la maison. Une fois en dehors de leurs écoles respectives, ces élèves pénalisés se regroupent en fonction de leurs affinités. La tentation d'errer en lieu et place de prendre le chemin de la maison habite le mental collectif des élèves, en pareilles circonstances.
Ir Ruffin Masapula : « Le cheminement avec l'AOE a été profitable à l'ITP/Bosembo »
Le préfet de l'Institut technique professionnel, ITP/Bosembo de N'Djili VII a eu hier, un entretien avec la presse sur le « Quid de la généralisation du cours d'informatique ». Cette recommandation remonte à 2004 à l'Enseignement primaire, secondaire et professionnel, Epsp. Cinq après, les observateurs constatent que la question divise notamment les responsables scolaires.
Patrice-Emery Lumumba, premier Premier ministre de la République démocratique du Congo, avait averti, en 1957, que l'implantation des brasseries au Congo/Belge (actuellement République démocratique du Congo) allait être à la base de l'alcoolisme dans le pays. Mort de manière que l'on sait en 1961, officiellement, Lumumba a dû consacrer des manuscrits à ce sujet, datant de 1957. Récupérés, ces manuscrits furent publiés en 1961 à Bruxelles (Belgique) aux éditions « Office de publicité, S.A. » sous le titre « Le Congo, terre d'avenir, est-il menacé ? »
Dans cinq ans, interviendra l'échéance des Objectifs du Millénaire pour le Développement, OMD. Parmi ceux-ci figure l'Education Primaire Pour Tous. A cet effet, l'ONG internationale Save The Children démontre, dans un rapport récent, que la RD Congo est loin d'atteindre l'OMD relatif à l'éducation primaire pour tous d'ici 2015. Le rapport justifie qu'environ 3 millions d'enfants congolais demeure en situation extrascolaire. Selon des statistiques élaborées dans ce sens, un sur trois n'ont jamais fait un pas dans une salle de classe.
On a parfois honte de parler bibliothèque en République démocratique du Congo cinquante ans après son accession à la souveraineté nationale et internationale. Les Belges avaient laissé en RDC plus de trois cents bibliothèques. Cinquante ans après, aucune de ces structures n'existent. D'où la honte.
A son accession à l'indépendance, la République démocratique du Congo disposait plus de trente cents bibliothèques (publiques et privées), sans compter les bibliothèques scolaires qu'on retrouvait dans certains coins du pays. Il existait des écoles qui disposaient des collections de livres. Le fonds de ces collections était toujours actualisé et chaque élève pouvait au moins faire sa lecture sans trop de difficultés. Cinquante ans après, le pays manque de bibliothèque digne de ce nom. Cette disparition des lieux de lecture démontre à suffisance qu'il n'existe dans ce pays aucune politique claire en matière de gestion du livre.