Il s'observe qu'annuellement, les élèves temporairement renvoyés font preuve de déséquilibre psychologique. Car se sentant rejetés, nombreux dont ceux du niveau élémentaire ne peuvent donner à cette forme d'exclusion sa connotation effective. C'est alors que des filles d'âge pubère tombent généralement dans des pièges des « coureurs de jupettes » qui prolongent leurs présences dans les rues, à cet effet. Des garçons du même âge qui, eux aussi se mettent ensemble, forment des groupes enclins au dérapage. Cette situation d'enfants hors de l'école à cause d'argent, préoccupe biens des parents qui prennent à cœur le devenir de la jeunesse.
A chaque école fonctionne un comité des parents, considéré comme une structure partenaire et interlocutrice de l'établissement. « A l'impossible, nul n'est tenu », renseigne un adage. Au Congo, les écoles fonctionnent en dehors d'un système de subvention. Pour celles du secteur privé, n'en parlons même pas. Les parents sont donc appelés à mettre la main en poche, pour scolariser leurs progénitures. Ceux qui ne s'acquittent pas au gré des demandes formulées par l'école, assistent impuissants au renvoi de leurs enfants. Parce qu'il n'y a pas de pédagogie efficace sans finances. Les comités des parents fonctionnent dans toutes les écoles, certes.
Tous par contre, ne sont pas bien placés pour mettre fin à ce système qui, non seulement pénalise mais aussi humilie nos enfants. Comme tous les parents ne sont ni commerçants ni soutenus par des envois mensuels de fonds de l'étranger, une seule voie de sortie est envisageable à ce jour : Que l'Etat réhabilite la politique salariale dans ce pays qui fait rêver nationaux et expatriés, par ses potentialités naturelles (...) », a confié le président d'un comité des parents à N'Djili.
Payne