L'Avenir : La bibliothèque du collège John Mabuidi est-elle opérationnelle à ce jour ?
René Mbala : Les élèves sont très intéressés. Ceux des 1res et des 2èmes années secondaires en particulier. Pour ce qui est de la bibliothèque en soi, il est souhaitable que nos partenaires, dont notamment l'AOE pensent à approvisionner la bibliothèque avec des ouvrages de publication récente. Car les enfants sont très intéressés, et c'est à la bibliothèque de mettre à leur disposition une documentation qui soit à la page, avec l'évolution scientifique.
Au collège John Mabuidi, nous avons la section commerciale, options administrative et informatique ; la section scientifique, options biochimie et math-physique. Dans un tel univers, voyez-vous, il y a beaucoup de choses à apprendre. Alors, les élèves ne sont pas tenus de se limiter aux enseignements des professeurs. Ils sont poussés à la recherche. D'où, un besoin en documentation permanente. Avec le temps qui court et les nombreux progrès enregistrés dans le domaine de la recherche, il est impérieux de fournir aux élèves une documentation qui soit à la page.
L'Av : Quelles sont les conditions pour les élèves d'accéder à la bibliothèque ?
R.M : Cette année, on leur a demandé de verser 500 FC, et c'est pour tout un trimestre. Or, comparé au prix journalier du billet de bus aujourd'hui, ce montant-là représente juste une course. Alors, si nous considérons les trois trimestres que compte une année scolaire, cela fait 1500 FC. Nous ne sommes pas là pour demander trop aux élèves. C'est juste aussi pour garantir l'amortissement de ces ouvrages, et assurer le fonctionnement courant de la bibliothèque.
L'Av : Y a-t-il des difficultés dans la gestion courante de la bibliothèque ? Toutes les conditions matérielles sont-elles réunies pour garder les livres intacts ?
R.M : S'agissant de la préservation des livres, l'école a mis un local à la disposition de la bibliothèque. Là, le problème ne se pose pas. Cependant, la seule recommandation que nous adressons aux utilisateurs est de bien garder les livres qu'ils emportent. Pour cela, nous ne transigeons pas.
L'Av : Au moment de l'ouverture, quels étaient les objectifs assignés à cet outil ?
P.T : Nombreux ont compris qu'il faut aller avec le système des TP. Cela considéré comme un moyen d'envoyer les enfants à parcourir des livres, donc à fréquenter la bibliothèque. Et sachant que les recherches sont la voie pour réaliser un TP, dès 13 heures, des élèves ayant des rapports à présenter inondent la bibliothèque.
L'Av : En quatre années de parcours, et au regard des difficultés rencontrées, quel message pouvez-vous adresser à l'AOE, votre partenaire ?
R-M : C'est une défaillance de leur part. Quand vous avez un outil, il faut savoir l'amortir. Dans la mesure où, l'utilisateur en a besoin. Mais si vous gardez cela inopérant, ça servirait à quoi ? En quelle année ces responsables scolaires penseront-ils à ouvrir cette bibliothèque ? Parce que les élèves sont-là et, en dehors de ceux-ci, il y a le public extérieur qui a aussi besoin de services. Notre bibliothèque peut témoigner du volume de visiteurs journaliers. Qu'en serait-il alors, si nous n'avions pas rendu nos rayons disponibles ?
Propos recueillis par Payne
Source : Groupe l'Avenir