Pour l'heure, le personnel de l'école est ne sait plus à quel saint se vouer. Car d'un côté, la volonté collective de poursuivre le travail et, de l'autre, l'impératif de survie quotidienne qui inciterait à lorgner ailleurs. Il nous revient que l'incident malheureux est survenu un après-midi d'octobre courant, tandis que la susnommée rentrait du centre ville. Etant sortie d'une agence de perception d'envois financiers, elle avait été l'objet de filature.
Mais dans l'ambiance courante, elle ne pouvait se l'imaginer un seul instant. Du coup, le minibus qui desservait le tronçon Avenue des Huileries – Place des Artistes (ex Victoire), a été détourné de son itinéraire par trois hommes armés et dissimulés parmi les neuf (9) passagers à bord.
« Chemin faisant, l'ordre avait été donné aux autres passagers de fermer chacun leurs yeux. Dès ce moment, les paisibles passagers dont deux femmes et trois hommes se sont rendus compte que l'équipage était d'intelligence avec les ravisseurs. Dans ces circonstances, nul ne pouvait avoir l'idée du nouvel itinéraire dont le chauffeur et ses complices avaient le secret », confie un proche de l'intendante. C'est trois jours plus tard que les cinq infortunés, dépouillés ont été à nouveau embarqués et abandonnés au niveau de la place appelée le triangle, qui fait la jonction entre la route de l'université de Kinshasa et celle du Mont-Ngafula.
Quand la famille et les proches arrêtent le deuil
Le temps de la disparition de l'intendante de l'école gratuite Luzala a été ressenti par ses proches tel un deuil. Dans la commune de Kimbanseke où est établie la famille, c'étaient des pleurs. Les dernières nouvelles indiquent que la « revenante » se remet progressivement de son traumatisme. Car à sa réapparition, le deuil arrêté mais le sentiment douloureux ayant habité des sympathisants ne se dissipent guère au même rythme.
Faute de contenir toutes les personnes qui défilent pour lui exprimer leur compassion, elle a opté de séjourner provisoirement dans un quartier de N'Djili. Là, a-t-elle confié à la presse à demi-mots, elle a trouvé un cadre d'accueil familial où des visiteurs compatissants ne viendraient pas réveiller constamment en elle des souvenirs qu'elle veut oublier à tout prix.