Le ministère de l'Enseignement primaire, secondaire et professionnelle a organisé le mercredi 3 août 2011 en la salle Lubumbashi du centre catholique Caritas à Kinshasa la table ronde sur la politique nationale de formation continue des enseignants en RDC. Objectif : susciter un consensus sur le processus et le contenu d'une politique de la formation continue des enseignants en mettant à la disposition des techniciens participants des pistes de recherche et de réflexion pertinentes afin de permettre le lancement de l'opérationnalisation du processus de l'élaboration de ladite politique particulièrement pour les enseignants du primaire.
Ces assises ont bénéficié de l'appui du Projet opportunités pour une éducation de base de qualité (OPEQ) exécuté par l'International Rescue committee (IRC) avec le soutien de l'USAID.
D'une manière concrète, la table ronde a servi de cadre pour favoriser le rapprochement entre les différents acteurs œuvrant dans le domaine de l'éducation, spécialement en ce qui concerne la formation continue des enseignants du primaire. Les participants ont également déterminé le contenu sémantique des concepts clés à employer dans le document de cette politique, le canevas d'élaboration de la politique nationale de formation des enseignants du primaire et le plan d'action de l'élaboration de cette politique.
Pour l'inspecteur général de l'EPSP, M. Michel Djamba Kaomba, la table ronde s'inscrit dans la vision du ministère de construire un système éducatif inclusif et totalitaire. Et, dans cette optique, il a pour mission de développer un leadership participatif et partenarial articulé autour du dialogue et de dévotion du pouvoir du centre vers les provinces.
« Cette activité constitue une base arrière d'un groupe des techniciens pour approfondir les aspects de cette politique nationale », a déclaré, de son côté, le secrétaire général à l'EPSP, M. Dieudonné Lufunisabo Bundoki, qui représentait le ministre, à l'ouverture des travaux. Justifiant la tenue de la table-ronde, il indiqué que celle-ci découle de la volonté politique du gouvernement et des constats sur le terrain. Ainsi, a-t-il indiqué que ces constats faits par le Service national de la formation (SERNAFOR) et les partenaires au développement révèlent une disparité dans les actions de formation des enseignants réalisées, le manque de coordination et de suivi des actions de formation par les services habilités, et une faiblesse, voire une absence, de politique de la formation continue des enseignants. D'où, le ministère a trouvé qu'il était pertinent d'organiser une activité de concertation entre les acteurs du gouvernement et les partenaires pour continuer à réfléchir sur la mise sur pied de cette politique sectorielle dans le domaine.
M. Dieudonné Lufunisabo Bundoki a également soulevé les attentes du gouvernement par rapport à cette politique avec l'aide des partenaires. Il s'agit notamment de la redynamisation du Senafor en le dotant d'une structure opérationnelle efficace capable de coordonner au niveau national, provincial et local toutes les activités de formation et de renforcement des capacités des enseignants en République démocratique du Congo. Aussi, a-t-il noté l'éradication des disparités dans les actions, l'élaboration d'un document de stratégie et de politique de formation continue des enseignants qui tient compte des contextes et des réalités et un plan d'action pratique de formation des enseignants à court terme assorti des stratégies de suivi et d'évaluation de la mise en œuvre.
De son côté, le directeur du projet OPEQ qui appuie le gouvernement pour l'élaboration de cette politique de formation continu des enseignants, M. Mabiala Ma-Umba, a souligné l'intérêt de leur appui. Selon lui, l'enseignant joue un rôle majeur en termes d'éducation de base surtout au niveau primaire et les efforts doivent se faire pour améliorer la qualité de cette éducation en ce qui le concerne. «Même si les autres conditions ne sont pas réunies, si le maître est motivé et compétent, on peut espérer atteindre un certain nombre des résultats quant à l'éducation des enfants», a-t-il déclaré.
Par Raymonde Senga Kosi
Source : Le Potentiel