Autant dire que la responsabilité de la dérive de la jeune fille est quasi collective. De l'Etat qui paie mal les parents et les rendent inefficaces devant leur fille, aux professeurs qui renvoient la fille de l'école et autres don juan qui se plaisent à abuser des filles d'autrui... Jusqu'à la fille elle-même qui est incapable de résister au premier venu et de se contenter de vivre sobrement, la chaine de responsables du gâchis est logue interminable. Hier objet de mépris, aujourd'hui être mère avant mariage ou dans sa jeunesse avec ou sans père géniteur confirmé et responsable, est devenu un fait social banal, accepté. La fille-mère ne s'en gêne pas, elle est même fière de l'être et n'a nullement honte d'exhiber son rejeton. Elle se promène avec dans les rues du quartier et le brandit même à la manière d'un trophée. Les parents hier furaxes, admettent aujourd'hui l'égarement de leur fille et l'acceptent elle et son rejeton sur le toit parental. Le petit-fils grandira avec les autres enfants et appellera bases grands parents papa et maman " comme le font tous les enfants. Les parents acceptent ainsi une charge supplémentaire.
A l'école secondaire, le chef d'établissement n'en fait pas de soucis pour autant que l'élève enceinte soit en règle avec les frais scolaires. Si pour des raisons de maternité, elle est obligée d'interrompre ses études, pas de problème§ elle sera la bienvenu l'année suivante. Les conséquences de ce phénomène de société sont nombreuses et même dramatiques pour notre jeunesse. D'abord au niveau du foyer, une fille qu''on rend mère constitue un mauvais exemple pour ses sœurs cadettes. Elle perd son autorité et même ses droits d'ainesse en certains moments. Souvent elle compromet son avenir, les parents ayant relâché de la surveiller. Il devient difficile qu'elle contracte un mariage digne, sa virginité ôtée, son honneur diminué. Elle a de la peine à se frayer un chemin des fiançailles devant la forte concurrence de ses compagnons qui demeurent encore célibataires.
Que faire, comment éradiquer sinon réduire cette tendance à se laisser engrosser avant le mariage et dans sa jeunesse. Quelle est la part de responsabilité des parents ? Telles sont des questions qui viennent à l'esprit chaque fois que l'on évoque le problème.
Plusieurs éléments sont à prendre en compte. L'éducation donnée par les parents, dans la maison " et au foyer entre en conflit avec le milieu, le quartier ou la commune où on réside. La fille peut être bien élevée inscrite dans une bonne école mais ses fréquentations dans la cours de l'école, dans la rue, auprès d'autres filles du quartier l'écartent du droit chemin. La conjoncture économique particulièrement mauvaise ne permet pas aux parents à revenues modeste de satisfaire es besoins élémentaires d'une fille qui a grandi et qui veut s'habiller comme ses copines, avoir des produits cosmétiques, un joli téléphone portable, de l'argent pour ses "unités ", le taxi pour aller à l'école et renter à la maison, du linge hygiénique, des dessous dignes. Lorsqu'on y ajoute les frais scolaires, il y a très peu de parents qui soient en mesure d'octroyer à leur fille tout cela. Un fiancé qui allégerait la tache des parents est " tacitement" le bienvenu. Le temps pour le parent et même la fille de tester le nouveau venu, elle est déjà grosse.
Source : groupelavenir.cd du vendredi 1er juin 2012