Combattons la pauvreté par le livre !
Depuis 2004, nous avons soutenu plus de 25 écoles au Congo-Kinshasa, Congo-Brazzaville et en Angola (maternelles, primaires et secondaires) qui possèdent aujourd’hui des bibliothèques scolaires où les élèves et enseignants lisent et empruntent gratuitement des ouvrages.
Lire la suite...Tous les matins dès 9 heures, des groupes d'élèves en divagation sont perceptibles dans les rues de Kinshasa. Ce sont des élèves non en règle des frais scolaires, et qui sont renvoyés à la maison sans ménagement.
L'après-midi, c'est à partir de 13heures 30 minutes, soit une heure et demie après le début de la deuxième vacation. Chaque année scolaire présente ses « spectacles » d'élèves litigieux, qui sont en vadrouille, faute de retourner instamment à la maison. Une fois en dehors de leurs écoles respectives, ces élèves pénalisés se regroupent en fonction de leurs affinités. La tentation d'errer en lieu et place de prendre le chemin de la maison habite le mental collectif des élèves, en pareilles circonstances.
La lecture est devenue actuellement un luxe que peu de kinois s'attribuent. Il suffit de sillonner les bibliothèques, les Archives nationales et autres endroits pour s'en convaincre. Rares sont ceux qui consacrent leur temps à la lecture hormis les finalistes désireux d'effectuer des recherches scientifiques.
En effet, la lecture tend à ne devenir que l'apanage des élèves et étudiants en classes terminales. De plus en plus d'apprenants fréquentent les bibliothèques pour étoffer leur travail de fin cycle. Cette lecture contraignante ne dure que l'espace d'une année académique ou scolaire. Pourtant, la lecture apporte une ouverture dans le monde qui nous entoure, décomplexe et forge la culture générale.
Les effets de la crise financière mondiale menacent l'éducation de millions d'enfants vivant dans les pays les plus pauvres. Si les tendances se confirment, 56 millions d'enfants en âge scolaire risquent de ne pas être scolarisés en 2015, dénonce l'Unesco.
Selon le dernier rapport mondial 2010 de l'Unesco sur l'Education pour tous, qui sera présenté mercredi à Berne, environ 72 millions d'enfants en âge d'aller à l'école primaire et 71 millions d'adolescents dans le monde ne sont pas scolarisés. La pauvreté est l'une des principales raisons à l'origine de cette situation dramatique.
Des élèves démunies de l'Ecole primaire, Ep11 Ngiri Ngiri ont reçu, la semaine dernière, une assistance financière pour fournitures scolaires. Cette marque de générosité relève de Mme Ducharme Marie-José, en sa qualité de présidente de l'association dénommée "VOIR PLUS LOIN" établie en Suisse. En Afrique, le Bénin et le Togo figurent parmi les pays ayant déjà expérimenté la charité de cette association.
Plusieurs élèves à l'EP 11 (filles) de Ngiri-Ngiri sont, depuis trois jours, chassés des salles de classe jusqu'à nouvel ordre pour n'avoir pas payé les frais de fournitures scolaires fixés à 8.500 francs congolais, a constaté l'Agence congolaise de presse (ACP).
Quelques parents de ces élèves approchés par l'ACP ont désapprouvé cette attitude de la direction de cette école frisant la cupidité, indiquant que cette mesure n'intervient que deux jours seulement après la rentrée effective des classes. Ils ont fustigé cette pratique qui, selon leurs propos, ne cadre pas avec l'esprit du contenu des messages de l'archevêque de Kinshasa et du ministre de l'Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) qui, selon eux, placent la rentrée scolaire 2009-2010 sous le signe d'une grande année pédagogique.